Bien que le racisme envers les doppelgängers soit présent partout, il existe quelques endroits dans le monde où il est prohibé et d'autres où il est encouragé. Les informations qui suivent vous mettrons au courant de la façon dont sont traités les doppelgängers dans les différents pays du monde.

NOTE; Si vous souhaitez inclure dans l'histoire de votre personnage des informations à propos du traitement des doppelgängers dans un endroit qui n'est pas listé ci-dessous, inventez. Si ce que vous dites se tient, ce sera ajouté à l'annexe.

Le MAD (Movement Against Doppelgängers) est la principale association terroriste véhiculant le racisme envers les individus issus de l'univers BÊTA. Bien qu'aucun pays ne se soit officiellement associé à l'organisation, les autorités canadiennes, qui enquêtent là-dessus depuis le départ, croient qu'elle est soutenue par au moins deux pays d'Europe et un nombre indéterminé de pays en Orient.

Cette organisation est présente dans presque tous les pays. Extrêmement bien organisées, les têtes pensantes du MAD contactent leurs partisans via Internet, de façon extrêmement sécurisée. Il semblerait qu'une hiérarchie complexe lie ses membres entre eux, mais ceux que l'on a pu coincé jusqu'ici ne savaient presque rien à ce sujet. Il semblerait que personne ne soit en contact direct avec le grand « chef », si chef il y a.

Les actions du mouvement varient d'un pays à l'autre. On retrouve régulièrement des graffitis « I'm MAD » sur les bâtiments officiels. Des cas de scarification sur des doubles ont également été signalés dans des pays où la sécurité n'est pas à son meilleur. Les gros attentats visent surtout les « centres », dans les pays où les doppelgängers sont séparés du reste de la population. En effet, dans des pays comme les États-Unis, le Canada ou la Suisse, où les doubles sont mêlés aux gens dits « natifs ALPHA », on ne dénote que quelques meurtres isolés. Comme si les membres de l'organisation souhaitaient épargner les gens « innocents » en ne s'attaquant qu'à leur cible principale : les doubles.

Protocole Doppelgänger

Aux États-Unis, où l’on fait sans cesse l’éloge de la liberté, il aurait été difficile pour le gouvernement de séquestrer les doppelgängers. D’un autre côté, comme ces derniers sont apparus sans rien, il était tout aussi dangereux de leur accorder le statut de citoyen des États-Unis. N’importe qui aurait pu mentir sur son âge, sa situation, les diplômes qu’il a obtenus, les crimes qu’il a commis dans le passé, etc.

C’est pourquoi on a rapidement mis en place un système complexe de témoignages, pour pouvoir faire des recoupements. Si plusieurs personnes désignaient une personne comme criminelle, on mettait cette personne en prison, sans procès. À l’inverse, si un grand nombre de personnes indiquaient un individu comme un scientifique brillant, on lui faisait passer des tests précis et, s’il s’avérait pouvoir aider à résoudre le « problème », on le faisait travailler pour la NASA.

Évidemment, ce système de témoignages n’étant pas sans failles, le gouvernement s’est retrouvé avec plusieurs problèmes :


• Incohérences : Par exemple, si plusieurs personnes désignaient un individu comme terroriste dangereux reconnu alors que d’autres disaient ne pas le connaître du tout. Dans un cas comme celui-ci, on ne prenait pas de chance : on envoyait la personne directement en prison, sans procès.
• Usurpations d’identités : Les empreintes digitales des doubles étant identiques à celles de leur équivalent ALPHA, certaines personnes issues de l’univers BÊTA ont tenté d’usurper l’identité de leur double. La plupart ont été démasqués grâce à une série de questions très pointues sur leur existence, mais les autorités croient que certains usurpateurs pourraient encore se faire passer pour « l’original ».
• Ermites : On a appelé « ermites » les doppelgängers au sujet desquels très peu de gens avaient quelque chose à dire. Ils prétendaient avoir peu ou pas d’amis dans leur univers. Il a finalement été décidé qu’ils ne seraient pas emprisonnés, pour la plupart, mais ils sont plus étroitement surveillés que les autres doppelgängers.


Vie quotidienne

• Les doppelgängers portent un bracelet noir caractéristique qui permet au gouvernement des États-Unis de savoir où ils se trouvent et ce, à tout moment de la journée. Ce bracelet doit toujours être visible, pour éviter, dans la mesure du possible, qu'un ALPHA ne prenne le double pour « l'original ».
• Ces bracelets ont un effet secondaire plutôt indésirable : les gens racistes envers les doppelgängers peuvent les identifier avec beaucoup de facilité.
• Les diplômes et attestations que les doppelgängers auraient pu avoir dans leur univers n'étant pas valides, la plupart d'entre eux exercent des métiers qui ne nécessitent pas d'études supérieures. Un pourcentage assez élevé (33%) des BÊTA est simplement au chômage. Plusieurs, désespérés, vont même jusqu'à travailler de façon illégale pour presque rien.
• Les doubles n'ont pas accès aux bourses d'études ainsi qu'à toute « aide gouvernementale » autre que la pension D. Cette pension offre un montant suffisant pour payer sa part d'un appartement partagé avec trois ou quatre autres personnes dans la même situation, de la nourriture pour une personne ainsi que quelques vêtements. Un doppelgänger qui trouve un travail n'a plus accès à cette pension après son troisième mois de boulot.
• Ils ne sont pas considérés comme des citoyens des États-Unis. Ainsi, ils ne peuvent pas participer aux élections ou voyager dans d'autres pays, voire même dans d'autres villes : un double qui était à New York lors de « l'évènement » doit rester à New York.
• Si la famille d'un double se trouvait dans un pays autre que les États-Unis ou le Canada, il ne peut pas la contacter. Ceci n'est pas seulement dû aux États-Unis mais bien aux politiques des autres pays visant les doppelgängers.
• Certains doubles chanceux, par exemple les médecins où les scientifiques, ont pu faire attester leurs connaissances suite à une série de tests et travaillent maintenant pour le gouvernement. Un chirurgien renommé peut par exemple être assistant-chirurgien. Leur salaire est le même que pour les gens issus de l'univers ALPHA qui exercent leur métier. Malheureusement, les doubles qui ont eu cette chance sont très rares.

Accord de communication

Un accord communicationnel existe entre le Canada, les États-Unis et le Mexique. Ainsi, les doubles habitant dans l’un de ces trois pays peuvent communiquer par téléphone avec leur famille, si elle est dans l’un des deux autres pays. Ils ne peuvent cependant pas voyager d’un pays à l’autre et ces communications sont limitées à une à chaque dix jours.

The Doppelglober

The Doppelglober est un journal qui a été créé par plusieurs journalistes ALPHA de renom et qui a pour objectif de parler ouvertement et sans censure de ce qui se passe, politiquement, au niveau des doubles, et ce, partout sur le globe. Il s'agit d'un journal légal, certes, mais extrêmement controversé dans plusieurs endroits.

Ce qui fait la particularité de cette publication, c’est qu’elle aide la cause des doppelgängers par un geste concret : la plupart des gens qui contribuent au journal sont issus de l’univers BÊTA. Les doubles qui ont la chance de travailler pour The Doppelglober ont un salaire raisonnable et, par la même occasion, des conditions de vie beaucoup plus agréables que la majorité des doubles.

Pour l’instant, le journal n’est produit que dans la ville de New York, mais l’idée en a tenté plusieurs et, peu à peu, des initiatives indépendantes semblables font leur apparition. L’objectif premier de ces initiatives : briser le silence, contrer le racisme tout en offrant des emplois bien rémunérés aux doubles qui ne seraient pas acceptés dans d’autres endroits, n’ayant pas de diplôme en main.

Plusieurs pays, ouvertement hostiles aux doubles, ont interdit à leur peuple de lire le journal. Dans certains endroits du monde (la Russie et la Chine, par exemple), on peut être emprisonné pour avoir ne serait-ce qu'une page de cette publication entre ses mains.

Au départ

Au Canada, alors qu’une grande majorité de gens s’attendaient à des mesures drastiques de la part du gouvernement conservateur en place, les doppelgängers ont été spécialement bien accueillis.

Comme aux États-Unis, un protocole a été mis en place pour classifier les doubles, mais plusieurs services ont d’abord été organisés pour leur simplifier la vie au maximum. La population se refusait à laisser les doppelgängers dans la rue, ne serait-ce qu’une seule nuit. C’est ainsi que, au départ, on les accueillait dans des lieux publiques comme des écoles, des cliniques et, même, des églises. Sur place, on leur apportait des couvertures et autres denrées, du même genre que celles qu’on donne aux réfugiés de guerre.

Plusieurs intervenants – des psychologues et des médecins, entre autres choses – ont été mobilisés pour pouvoir évaluer psychologiquement et physiquement la plupart des doubles. Suite à quoi les policiers et l’armée ont pris le relais, interrogeant les gens comme aux États-Unis.

Vie quotidienne

• Au Canada, les doubles ont plusieurs possibilités de logements. Les églises et plusieurs autres lieux publics sont encore monopolisés et transformés en soupes populaires et, la nuit, en dortoirs.
• Une autre option intéressante est d’être accueilli parmi une famille canadienne ALPHA. En effet, un programme permet à des foyers d’accueillir chez eux un ou plusieurs réfugiés BÊTA.
• Comme aux États-Unis, il est possible de partager un logement avec d’autres doubles à moindre coût.
• Les doppelgängers canadiens ne portent pas de bracelets comme aux États-Unis. Ils ont cependant à porter un badge permettant aux gens de les identifier en tant que double. Ces badges leur servent également de carte d’identité. Sans lui, ils ne peuvent avoir accès aux services mis en place exclusivement pour les BÊTA.
• Le racisme a été très vite réprimé au Canada et n’est présent que dans quelques endroits bien précis. Les doubles sont, entre autres, extrêmement bien traités dans les provinces ontarienne et québécoise.
• En ce moment même, le gouvernement travaille sur un programme qui permettra aux doubles de faire attester leurs diplômes. Le gouvernement considère qu’il a une mine d’or : des tas de travailleurs qualifiés près à travailler.
• Le Canada est probablement le pays qui s’en sort le mieux, économiquement. Ils ont donné dès le départ un pouvoir d’achat aux doubles (une pension), permettant ainsi d’augmenter la compétition dans l’industrie et créant beaucoup de nouveaux emplois à cause de l’augmentation de la demande.

C’est probablement en Europe que les doppelgängers ont le moins de liberté, quelques exceptions persistent – la Suisse et l’Allemagne, entre autres, ont adopté un système semblable à celui des États-Unis –, mais, en général, bien que nourris et logés, les doubles sont très peu considérés.

Les Centres

La plupart des pays d’Europe ont adopté le modèle des « centres ». C’est donc ce modèle dont il sera question ici. Les centres sont en fait de vastes bâtiments – souvent de grands entrepôts ou des secteurs industriels désaffectés, bien que quelques endroits plus modernes et adaptés soient en construction à ce jour – où les doppelgängers vivent entre eux. C’est-à-dire que, sinon les employés du centre, ils n’ont aucun contact avec les gens de l’univers ALPHA.

Les centres comportent habituellement une vaste cafétéria, une salle dite « de jeu », un espace pour le sport, un ou plusieurs endroits dits « d’hygiène » et au moins un dortoir. Dans certains d’entre eux, les femmes sont séparées des hommes, d’autres non. Les doubles qui sont coincés dans ces endroits n’ont accès à aucune nouvelle. Ils ignorent ce qui se passe dans le monde extérieur. Ils sont soumis à une routine précise, mangent trois fois par jour aux mêmes heures, doivent respecter un couvre-feu et se douchent au même moment, les hommes séparés des femmes.

Pour justifier la création de tels endroits, les gouvernements évoquent une façon de protéger les doubles du racisme alors que leurs opposants se font un devoir de leur rappeler les ressemblances dérangeantes avec le traitement qu’on administrait aux juifs du temps des nazis.

Plusieurs organisations tentent de faire tomber ces centres, mais, jusqu’ici, aucun organisme oeuvrant pour la paix au niveau mondial ne s’est prononcé sur le sujet.

Paradoxalement, c’est dans les pays en développement (ou pays pauvres) que les doppelgängers sont les plus « libres ». En effet, la misère étant déjà très présente dans ces endroits, l’arrivée des doubles n’a fait qu’empirer les choses. Les institutions, déjà mal organisées, n’ont rien pu faire et les doubles évoluent librement…dans la misère noire.

Certains organismes tentent d’encourager les pays plus riches à aider, mais c’est une cause perdue : l’économie est déjà suffisamment mise à mal chez eux pour qu’ils aient le temps de penser aux autres et même la population est d’accord.

Dans des pays où les doubles sont particulièrement bien traités, on tente de négocier avec le gouvernement pour rapatrier des membres de la famille coincés dans ces pays désorganisés, mais le processus promet de durer encore longtemps.