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 Doppelglober - David & Constance

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β Constance Fitzgerald
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MessageSujet: Doppelglober - David & Constance   Doppelglober - David & Constance EmptyLun 7 Mar - 6:27

L'ascenseur se mit en branle, descendant doucement dans un crescendo de Beethoven. Après plusieurs visites au siège du Doppelglober, Constance ne comprenait toujours pas pourquoi un bâtiment aussi récent faisait encore voyager employés et visiteurs dans une ambiance aussi lugubre. Chaque petit détail sonnait comme un douloureux rappel du fait que rien n'était plus pareil, et qu'elle n'avait aucun moyen de revenir en arrière.

Les chiffres sur le tableau s'allumaient, et les portes s'ouvrirent dans un chuintement furtif. Au fil des échanges, entre entrants et sortants, tous pressés ou en pleine discussion, Constance se retrouva plaquée contre le miroir du fond. Elle ferma les yeux. Depuis longtemps, elle avait cessé d'espérer qu'en les ouvrant, elle se retrouverait dans son monde familier, des visages connus se tournant vers elle en souriant.
En fait de visage connu, elle ne retrouva que celui, encore si étrange, du David Alpha. Comme à chaque fois, les comparaisons entre les doubles défilaient dans son esprit à la vitesse du son. Moins raide, plus naturel, et il semblait tellement plus gentil.

    – David, salua-t-elle timidement.

La jeune femme n'était pas de ceux qui hésitent, en temps normal. Elle était du genre sociable, de ces personnes qui vous mettent à l'aise dans une conversation, en un sourire et une remarque lâchée négligemment. Un reste de son éducation mondaine, probablement, auquel s'ajoutait l'expérience du théâtre et des milieux artistiques. Pourtant, l'homme l'intimidait, bien plus que ce qu'elle aurait souhaité.

Elle se faufila entre deux personnes pour se rapprocher légèrement, de façon à pouvoir engager une discussion. Discussion à laquelle il n'avait probablement aucune envie de participer, elle en avait bien conscience. Pourtant, Constance, dans un espoir douloureux qui faisait battre sa poitrine, finissait par espérer que quelque part, le David de ce monde finirait par l'apprécier, comme son double avait pu le faire auparavant.
David, le David de Constance, avait disparu, purement et simplement. Elle n'aurait pas cru que cela puisse l'atteindre, étant donnée leur relation plus que distendue. La distance, le peu d'appels, tout cela aurait eu raison de n'importe quel duo, mais ils s'étaient accrochés – enfin, c'était l'impression qu'elle en avait.
Constance s'éclaircit la gorge.

    Comment vas-tu ? Toujours pas de nouvelles, de, euh, David ?

Elle avait l'impression constante qu'elle saurait ce qu'il dirait, qu'elle connaîtrait la façon dont il se retournerait pour la dévisager. Et à chaque fois, elle était déçue, parce qu'ils étaient deux.
L'ascenseur descendait toujours, et la pensée retorse faisait son retour dans son esprit. Elle culpabilisait dès que sa tête noire se montrait dans son cerveau, et pourtant, elle ne pouvait la repousser indéfiniment. Et si David avait disparu pour de bon ? Est-ce que les choses pourraient marcher, avec ce David-là ? Lui qui ne partait pas toutes les deux semaines, et elle qui ne pouvait plus quitter l'état.
Plus les jours passaient, plus Constance se sentait perdue et indésirable, et plus la pensée se frayait un chemin dans sa tête.

L'ascenseur s'ouvrit et le flot des voyageurs se déversa hors de la cabine. Ne pas le perdre, pensa Constance, en évitant de se faire écraser.
Elle réfléchissait à toute vitesse. Proposer un café était innocent, songeait-elle, probablement à tort, puisque plus rien n'était innocent en ce qui la concernait.
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α David Webster
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MessageSujet: Re: Doppelglober - David & Constance   Doppelglober - David & Constance EmptyMar 8 Mar - 15:13

      Lost my mind thinking it through.

    À cette heure de la journée, l'animation au journal était à son apogée et chacun s'activait dans tous les sens pour arriver au plus vite à la photocopieuse, au bureau du rédacteur en chef ou encore pour sortir au plus vite du building en quête d'une autre aventure. La situation semblait familière. Chacun avait des obligations un peu partout et il était difficile de tout concilier pour ne jamais rien donner en retard. Les dirigeants du Doppelglober était particulièrement stricts sur ce point là ; ils réfléchissaient dans l'optique que la ponctualité était mère de succès. Pour David par exemple, cela devenait de plus en plus compliqué d'assumer ses fonctions à la fois pour le Times et le Doppelglober. Malgré ça, il se devait de gérer sur tous les fronts du mieux qu'il pouvait aussi longtemps qu'il pourrait, c'était ce qu'il se disait constamment. Un dossier ouvert entre les mains, un stylo à la bouche et les manches de sa chemise retroussées, le journaliste avançait rapidement en jetant de brefs coups d' œil répétés devant lui pour éviter une collision.

    Sa lecture s'en trouvait perturbée, d'autant plus lorsqu'il dut accélérer le pas pour ne pas manquer le départ imminent de l'ascenseur à destination d'un étage inférieur. Il devait rejoindre son partenaire pour cet article à son bureau dans un autre service afin de revoir certains points importants. Se tassant contre la multitude de personnes qui comblaient l'espace de l'ascenseur, David n'eut pas le temps de se replonger dans ses papiers qu'il entendait une voix féminine prononcer son prénom depuis le fond de la cabine. Il ne fut pas capable de reconnaître la voix en question, mais lorsqu'il tourna la tête il fut comblé de voir Constance. Comblé est peut être un grand mot, mais au moins l'alpha aimait se dire que ça ne pouvait qu'être une visite qui égayerait sa journée. Après qu'elle se soit glissée jusqu'à lui et que les personnes ayant été dérangées se soient tassées dans l'espace vacant, David la salua à son tour d'un sourire discret après avoir ôté son crayon de sa bouche.


      « Je croule un peu sous le boulot, mais sinon ça va. »


    C'était certes une réponse banale, mais on ne peut plus vraie. C'était par la même occasion une parfaite expression pour résumer le fait qu'il n'aurait sans doute pas un temps illimité à lui consacrer aujourd'hui, même s'il pouvait faire une concession en faisant attendre son collègue d'ordinaire plutôt patient. David aurait été incapable de dire pourquoi son amie se trouvait là, et il n'imaginait pas qu'elle s'était déplacée jusqu'ici seulement pour lui demander s'il avait pu obtenir des renseignements sur la localisation du David bêta qui était en fait seulement entrain de se prélasser dans l'appartement de son homologue alpha en attendant de trouver quoi faire de ses dix doigts. Le journaliste s'était senti obligé de continuer à mentir à Constance après que son doppelgänger lui ait formellement imposé de ne pas révéler où et comment le trouver. C'était absurde, mais après tout il devait bien avoir ses raisons. David s'était donc malgré lui engagé dans un long mensonge qu'il était forcé d'entretenir encore une fois.

      « Aucun signe. Je pense que je vais chercher du côté de l'armée. Si j'avais été lui, c'est là que j'aurais été chercher des repères. Promis, je passerai quelques coups de fil. »


    Naturellement, la promesse était faite dans le vent. David se révélait être un bon menteur avec toutes les expressions du visage adéquates au moment où il le fallait. Il avait tour à tour mimé la déception et la réflexion par un parfait jeu de sourcils et de grimaces, et il s'attendait à ce que Constance soit convaincue par ce qu'il avait dit à la suite de ça. Il glissa négligemment le stylo qu'il avait en main dans la poche pectorale de sa chemise, à la suite de quoi il referma son dossier et leva les yeux sur l'indicateur d'étage. Plusieurs personnes étaient déjà descendues, mais une autre masse les avait remplacé. S'écartant davantage de la porte, David faisait en sorte de rester juste à côté de Constance. Dans un élan de curiosité, une déformation professionnelle grave, il crut bon de questionner la donzelle sur quelque chose qui vraisemblablement ne le regardait pas, avec son regard à la fois interrogateur et rassurant qu'il arborait en général quand il menait des entrevues.

      « Mais qu'est ce que tu fais ici ? Si tu cherches Érasme, elle est sur le terrain. »


    Il avait avancé au hasard cette hypothèse selon laquelle elle cherchait la jeune stagiaire du journal. David n'était pas sans ignorer la relation amicale qui liait les deux jeunes femmes, étant lui même plutôt dans les bonnes mœurs de chacune. Inattentif à ce qui se passait autour de lui hormis sa conversation, une petite secousse manqua de lui faire perdre l'équilibre, mais il négocia bien la chose. Il surveillait toujours la descente de l'ascenseur et s'aperçut que son petit voyage arrivait déjà à son terme, en considérant toutefois le fait que ce serait dommage de ne pas profiter un peu plus de la présence de Constance. Il regarda brièvement sa montre puis, tout gentleman qu'il était malgré le monde alentour et l'heure qui tournait en ne cessant de lui rappeler qu'il avait un article à boucler avant la fin de l'après midi, ne se priva pas de l'inviter.

      « Je descends au prochain étage, tu as le temps pour un café peut-être ? »


Dernière édition par α David Webster le Jeu 24 Mar - 22:46, édité 2 fois
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β Constance Fitzgerald
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MessageSujet: Re: Doppelglober - David & Constance   Doppelglober - David & Constance EmptyMer 9 Mar - 9:54

Ignorant le mensonge caché derrière les paroles de David, Constance médita ce qu’il avait dit. Oui, demander à l’armée. La grande rivale, avec l’éloignement, de la jeune femme, dans les affections du David Bêta. Pourtant, elle n’avait jamais ressenti particulièrement de jalousie ou de malaise à cette idée ; il était comme ça, c’est tout. Elle n’aurait jamais pensé non plus qu’elle aurait vraiment envie de le retrouver, étant donné leurs relations distendues. Et finalement, s’ils ne s’étaient pas retrouvés parachutés ici, perdus comme jamais, aurait-elle tenté de le rattraper ? Non, probablement pas. Cours, David, vole et va-t’en, retourne te battre et apprendre à la chair à canon, et nos chemins se recroiseront. Sauf qu’elle était perdue, comme un fétu de paille ballotté par le vent, et qu’elle avait besoin du solide point d’ancrage qu’était David, dans ses bons jours. Son point d’ancrage avait disparu, et Constance dérivait, tant et si bien que son ami était maintenant impliqué dans cette traque gentillette.
En même temps, elle s’en voulait de lui faire porter cette responsabilité, lui qui n’avait rien demandé à personne ; il aurait probablement voulu continuer le cours de sa vie, comme si rien n’était jamais arrivé – si ce n’est que la population mondiale avait doublé.

– C’est très gentil, avait-elle répondu alors. Mais si tu croules sous le boulot, je vais me charger des recherches, c’est … (Elle fit une pause.) C’est moi qui veux le retrouver, donc …

Donc, je ne vais pas te faire payer de ton temps. Sauf que de toute évidence, les conséquences d’un retour de David auraient des conséquences sur celui qui était là, à côté d’elle.
Après tout, peut-être avait-il envie de rencontrer son double. Ça n’était pas le cas de tout le monde, et pas tellement celui de Constance, qui n’aimait pas beaucoup la Constance qui vivait ici. Mais ça n’était pas la question. Elle était loin d’imaginer qu’ils se connaissaient déjà, et que celui qu’elle cherchait était près, refusant de la voir.
David était tellement naturel, elle se détendit un peu. Elle avait l’impression d’avoir de nouveau dix-sept ans, et d’appréhender chaque rencontre, comme si tous les gens qu’elle voyait risquaient de la renvoyer ce qu’elle fuyait. C’était comme revivre une deuxième fois sa rencontre avec David – ce qui était plus ou moins le cas, et c’était très étrange. Beaucoup trop étrange.

– Euh, oui, je devais lui apporter des places, pour la pièce. Je les lui ai laissées sur son bureau, elle me rappellera sûrement un de ces jours. Elle hocha la tête, distraite.

Erasme était une fille adorable, évidemment. Un peu trop même. Constance lui enviait sa décontraction et son adaptation, surtout envers son double. Ca ne les empêchait pas de se fréquenter, mais la jeune femme avait l’impression que toutes ses relations ici, dans cet univers, étaient complètement faussées. Regards en coin, sous-entendus et faux-semblants. Alliés à l’interdiction formelle de quitter l’Etat, on avait l’impression d’être coincés dans un mauvais film. Et plus elle pensait à ses actions, exerçant un petit retour sur elle-même qu’elle fuyait volontairement, plus Constance avait l’impression d’être la méchante. Erasme, elle, était appliquée, et gentille, sa présence était plutôt apaisante.
David aussi était gentil. Alors qu’il était manifestement débordé, il lui accordait du temps, et il n’avait pas cessé, depuis leur rencontre d’être attentif et aimable. De quoi faire déculpabiliser Constance, qui commençait à trouver qu’elle se posait définitivement trop de questions. Ca n’était pourtant pas son genre, alors qu’elle se faisait un devoir de rester franche et directe avec les gens. Le monde Alpha avait décidemment une très mauvaise influence sur son caractère.

– J’allais le proposer, répondit-elle à la proposition. Ça ne te vaudra pas d’ennuis avec tes collègues ?

Ce disant, Constance avait agrippé son sac et attendait patiemment, commençant à esquisser un pas en direction de la machine à café. Elle n’était pas encore très familière avec les locaux du journal, ce qui n’avait rien d’étonnant ; on n’aurait jamais pu faire d’elle une journaliste … Contrairement à son double, qui s’illustrait sur les chaînes locales.
La jeune femme secoua la tête, refusant de penser à son double maléfique.

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MessageSujet: Re: Doppelglober - David & Constance   Doppelglober - David & Constance EmptyJeu 10 Mar - 16:18

      How can we fake this anymore ?

    Même si la perspective que Constance s'occupe des recherches à sa place était tentante et ôterai un certain poids des épaules de David, ça n'était pas vraiment envisageable. Qu'aurait-elle pu faire seule, avec sa condition de bêta et en demandant des renseignements qui visaient un militaire ou du moins ce qui s'en approchait le plus ? Elle pouvait bien essayer, mais l'alpha aurait mis sa main à couper qu'elle n'obtiendrait rien de plus que ce qu'elle s'était sans doute déjà vu conseiller plusieurs fois, c'est à dire laisser tomber ses investigations. C'est à ce moment que David remarqua que dans des conditions différentes et si son doppelgänger était réellement introuvable, la perspective de mener des recherches pour le retrouver aurait été particulièrement excitante pour le journaliste curieux qu'il était. Il continua de s'enfoncer dans le mensonge pour que son jeu d'acteur ne perde pas la face.

      « Tu rigoles, t'y arriverais pas sans moi, ou ça te prendrait des années. Ça me coûte rien, vraiment. »


    En ce qui concernait Érasme, David avait vu juste. Il en aurait été satisfait si seulement il ne s'était pas aperçu que lui n'avait pas droit à des places pour la pièce en question. Un semblant de déception imperceptible se dessina en lui et il le masqua tout de même par un sourire hasardeux et un fébrile acquiescement de la tête. Le périple en ascenseur touchait à sa fin au moment où ils entendirent le carillon typique des changements d'étage et tandis que le journaliste écoutait la réponse à sa proposition, il put remarquer le bracelet de pistage noir qu'elle était forcée de porter au moment où elle remis son sac en place. C'était une mesure de sécurité quand même triste qui obligeait des êtres humains à être fichés comme du bétail, mais en attendant de trouver mieux c'était nécessaire. Reprenant ses esprits et faisant bonne figure, David désigna galamment la sortie de l'étroite cabine d'un geste de la main avant d'en sortir à son tour. Il attendit d'être tranquillement à l'extérieur avant d'envisager de répondre.

      « Avec mes collègues, rien à craindre. Avec mon patron, c'est une autre histoire. »


    En regardant Constance, il aurait été incapable de dire si cet air perplexe traduisait une inquiétude ou une colère quant au fait qu'il se mette dans une position délicate pour elle, mais quoi qu'il en était, c'était amusant. David se retint environ deux secondes avant qu'un sourire traître ne commence à s'afficher sur son visage et à partir duquel suivit un rire prononcé au point que certains regards se tournent vers le duo. Dans le fond, ce n'était pas du tout une blague, et c'était perceptible dans le ton qu'il avait employé pour déclarer ça. Mais bien à cause de ceci, on pouvait l'interpréter comme un touche d'humour. L'effet escompté était de toute évidence réussi. Il tapa un léger coup sur l'épaule de la bêta de la même manière qu'il l'aurait fait sur un copain d'armée -sans doute un vieux réflexe qui resurgissait- et avoua la présumée supercherie avec un ton enjoué qui traduisait sa fierté d'avoir fait marcher la jeune femme.

      « Fais pas cette tête, je déconne. Allez, viens. »


    D'un geste de la tête, il avait désigné la direction de la machine à café puis il emboîta le pas. La machine en question se trouvait dans une petite pièce qui servait de pseudo salle de repos avec à peine deux tables et un comptoir, le tout entouré de vitres pour empêcher toute intimité. Si le patron en question venait à avoir la bonne idée de passer devant à ce moment précis, c'est là que les choses commenceraient à se gâter. Enfin, David trouverait sans doute une parade astucieuse pour justifier une petite pause. Une fois qu'ils furent tout deux face à la machine, il se remémora qu'elle offrait un choix extrêmement limité ; après avoir demandé à Constance ce qu'elle préférait, il s'attela à insérer ce qu'il fallait de pièces et réceptionna successivement les deux cafés à la suite de quoi il se dirigea vers une des tables qui n'offraient toutes deux que des tabourets. À croire que tout était fait pour écourter les pauses. Lorsqu'il posa de nouveau son regard sur Constance, David eut un nouveau élan de remords quand au fait de lui mentir. Il eut encore la vision de ce bracelet qui lui évoqua tout ce qu'elle devait subir au quotidien, et son naturel honnête le poussait à atténuer du mieux qu'il pouvait les tourments qui affligeait son amie. Après une première gorgée de son café infect, il soupira et baissa les yeux puis un peu honteusement tenta de raviver le semblant d'espoir qu'elle avait encore concernant David bêta mais en ne dévoilant pas toute la vérité pour autant.

      « Bon, j'ai pas envie de te mentir plus longtemps. J'ai vu ton David quelques jours après que vous soyez tous arrivés. Il a vite re-disparu en me disant qu'il allait retrouver ses supérieurs qu'il pensait être les seuls qui le croiraient pour tout ce qu'il disait concernant son parcours et ses aptitudes. Mais depuis, il ne m'a jamais contacté, et je pense que s'il en avait eu l'occasion il l'aurait fait. Je ne sais pas ce qui lui est arrivé, mais je ne pense pas que sa situation soit stable, où qu'il soit. »


    C'était même pire que ne pas dévoiler toute la vérité, c'était là carrément inventer un autre mensonge, plutôt bancal qui plus est. David savait que son doppelgänger ne changerait pas d'avis concernant Constance car il était particulièrement fier et têtu, donc faire en sorte qu'elle ne pense pas qu'il soit possible de le retrouver à moi que lui ne le décide s'avérait sans doute être la meilleure chose. Autant qu'elle commence à l'oublier maintenant. Cette histoire mettait David alpha dans une position de mauvaise conscience particulièrement délicate, d'autant plus qu'il comprenait parfaitement pourquoi son homologue bêta avait pu un jour tomber sous le charme de la jeune femme. Un nouveau soupir et une nouvelle gorgée plus loin, il grimaça.


Dernière édition par α David Webster le Jeu 24 Mar - 22:45, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Doppelglober - David & Constance   Doppelglober - David & Constance EmptySam 12 Mar - 13:29

« Bon », marmonna Constance. Bon, lançons les recherches, engageons le voyage, lançons-nous résolument dans une recherche sans fin, et avançons en nous serrant les coudes.
De toute évidence, David avait l’intention de l’aider, vraiment. Peut-être tenait-il vraiment à retrouver son double. Peut-être que lui aussi avait besoin d’un point d’ancrage.

Ils sortirent de l’ascenseur, et quelques minutes plus tard, chacun d’entre eux était installé devant un café, tranquillement, surement. Constance serrait le gobelet dans ses mains, étreignant le fragile objet de plastique. Au fur et à mesure que la chaleur, brûlante même, se diffusait dans ses mains, les nerfs de la jeune femme continuaient de se détendre. Les épaules, d’abord, puis doucement le cou, et avant qu’elle ne s’en rende compte, le ventre également, et elle était bien, là, discutant naturellement avec un ami. Et un sourire franc, qui n’avait plus rien de faux ni de dissimulé, se peignait doucement sur son visage.

Elle aurait pu se mettre à rire, et oublier un instant que les visages qui l’environnaient existaient chacun en double exemplaire. Et puis David se mit à parler, et le sourire quitta lentement le visage de Constance, qui sentit un nœud se former au creux de son ventre.
Elle n’était pas amoureuse de « son David ». En vérité, et elle en reprenait conscience de temps à autre, ils n’auraient pas fait long feu, et ils étaient parfaitement au courant. Mais mine de rien, se douter que David bêta était ici et en avoir la confirmation était un sacré coup, et l’ego de Constance en fut quelque peu malmené.

« Je vois » énonça-t-elle d’un ton qui se voulait détaché. « J’imagine que ça règle la question. »

Evidemment, tenter de quitter la ville quelques jours après leur arrivée était tout, sauf la meilleure chose à faire. On avait rapidement fait comprendre aux doubles, par le biais de dirigeants divers et variés, qu’ils n’étaient pas en position de liberté comme ils avaient pu l’être dans leur monde. En un sens, Constance le comprenait, cet univers n’aurait pas dû avoir à accueillir autant de monde.
David, en quittant New York, s’était fichu dans une situation délicate, et son double avait probablement raison : il n’était rien qu’aucun d’eux ne puisse faire pour y remédier.

Constance serra son gobelet un peu plus fort ; secoua la tête. Elle savait parfaitement pourquoi ça n’était pas elle que David était venu voir, même si quelque part, une petite part d’elle espérait qu’il aurait fini par prendre de ses nouvelles.

L’autre David était toujours face à elle. Il était gentil, et il semblait mal à l’aise.

« Il t’a demandé de ne pas me le dire ? » questionna-t-elle, doucement.

Bien sûr, elle était vexée. Mais ignorant tout de la réalité de la situation des deux hommes, elle n’était pas encore furieuse à l’idée qu’ils aient pu lui mentir si fortement, si délibérément. Troublée, ne sachant que penser, elle imaginait bien que David, de son côté, s’était senti mal à l’aise et pris entre deux feux.
Tentant de saisir le café, Constance failli le renverser, car sa main tremblait un peu. Très bien, tant pis, allons-y, avançons encore, elle avait déjà subi pire, même si c’était dans un autre monde, gardons la tête haute. Elle serra les dents, inspira légèrement, et souffla les mauvaises pensées. Elle était un peu triste, un peu désolée, et elle se sentait bête.

En face, David grimaçait. Il avait l’air perdu, lui aussi, et après tout, quelqu’un avait débarqué dans sa journée pour en perturber le cours tranquille.

« Ca va aller, » ajouta alors Constance, plus pour se donner une contenance qu’autre chose. « Merci de me l’avoir dit. »

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MessageSujet: Re: Doppelglober - David & Constance   Doppelglober - David & Constance EmptyLun 14 Mar - 16:21

      I try to stay awake and remember my name.

    Ça aurait été une trop grosse preuve d'optimisme que d'imaginer que Constance réagirait bien à la déclaration de son comparse. Ce dernier pouvait constater qu'elle tentait de se montrer indifférente, sans aucun doute par fierté ; il était vrai que si la situation avait été réelle, David bêta aurait été un vrai monstre de ne même pas avoir pris la peine de chercher à contacter celle qu'il avait au moins l'espace d'un temps considéré comme sa compagne actuelle. Malgré tous les sentiments de tristesse ou de haine qui pouvaient naître en Constance, la couverture était nécessaire. En fait, à bien y réfléchir, David ne savait même pas pourquoi au fond de lui il se forçait à faire ce que son double lui avait suggéré, pour ne pas dire forcé à faire. Sa raison était qu'il fallait se méfier de la jeune femme, mais se méfier de quoi au juste ? David alpha n'avait jusque là eu aucun problème avec elle, bien au contraire elle était chaleureuse et agréable, contrairement à sa propre version bêta qui n'était qu'un personnage arrogant et profiteur pour ce qu'il en avait vu. Le journaliste avait gardé la tête légèrement baissée et faisait au mieux pour ne pas que son regard ne s'attarde trop dans celui de son interlocutrice.

    Il s'était contenté d'un maigre « désolé » à moitié convaincant mais qui lui permettrait de ne pas perdre la face ; c'était pour lui comme un moyen de se décharger de la responsabilité du mensonge en imaginant que Constance ne le tiendrait pas comme total responsable de la tromperie, ce qui avec du recul était vrai. Toutefois David ne faisait rien pour arranger la situation, bien au contraire, et c'était sur ce point qu'il avait du soucis à se faire. Si elle découvrait la vraie vérité ? De toute évidence elle était en bonne voie, et l'alpha fut même plus qu'interloqué au moment où visiblement sans réelle conviction, comme si ça crevait les yeux, elle lui demanda si β David avait sommé son doppelgänger d'être discret. La version alpha du journaliste n'imaginait pas qu'il était à ce point un mauvais menteur et que son esprit était ouvert à tous de telle sorte que n'importe qui puisse lire dedans. Non pas que Constance était n'importe qui, et à bien examiner la situation il était presque logique qu'elle devine les plans de David bêta ; après tout, elle devait bien connaître ses façons de faire. Subitement, il reprit ses esprits et afficha un air à la fois sidéré et indigné.


      « Mais pourquoi il aurait fait ça ? On ne s'était jamais rencontré toi et moi au moment où je l'ai vu la première fois. »


    David avait été un peu pris de court, mais il imaginait que la justification tenait la route. De toute évidence il avait sous estimé la capacité de Constance de voir clair dans le jeu d'un Webster. Peut être que finalement elle et β David avait été bien plus proches l'un de l'autre qu'ils ne voulaient le laisser paraître. Ça ne le regardait pas, mais la version alpha du jeune homme était toutefois en droit de s'interroger car après tout il avait été embarqué un peu malgré lui dans cette histoire. Si ça n'avait tenu qu'à lui de tout décider, il aurait premièrement fait en sorte que les doppelgängers restent tranquillement chez eux, point final. Peut être qu'il aurait manqué quelques rencontres sympathiques, mais il aurait également esquivé un tas de problèmes et de contraintes dans sa vie courante. David se contenta de siffler nerveusement ce qui restait dans sa tasse de plastique ; il n'aurait au final pas laissé le temps de savourer l'infect liquide, d'autant plus qu'un tel geste de nervosité pouvait trahir certains sentiments. Les choses se calmèrent quand elle le remercia. L'atmosphère de tension et de doute était finalement passée et David respirait à nouveau. Même si en soi c'était un concept plutôt malsain que de se voir remercier pour un mensonge, le journaliste en était soulagé. Dans une certaine mesure, le poisson mordait à l'appat.

    L'alpha se contenta d'un clignement des deux yeux simultanément et du premier petit sourire depuis plusieurs secondes pour signifier non sans ironie que c'était la moindre des choses que d'être honnête. C'est à ce moment que quelqu'un cogna plusieurs coup contre une des vitrine de verre, ce qui ne manqua pas de faire sursauter David. En tournant la tête, il put reconnaître immédiatement le collègue qui l'attendait pour boucler leur affaire, visiblement excédé par l'attente. L'alpha lui fit un signe hasardeux de la main comme pour lui signifier qu'il arrivait tout de suite, mais de toute évidence ça ne suffisait pas à son collègue qui entra dans la pièce. « Bon sang David ça fait une heure que je t'attends qu'est ce que tu fabriques ? Carlton va nous éclater si on finit pas à temps. » Le David en question était tranquillement installé à tailler une bavette avec une charmante demoiselle, la situation pouvait être interprétée de plusieurs manières. Il lui fallait rapidement un alibi, ce pourquoi il ne prit pas le temps de réellement réfléchir et avec déjà un semblant d'idée en tête, il se tourna immédiatement vers son amie à qui il adressa un haussement de sourcils discret afin de l'alerter et qu'elle rentre éventuellement dans son jeu.


      « Je bouclais ce papier sur la pièce de théâtre avec le casting qui a retenu des bêtas... Tu sais, la pièce... »


    Il lança un regard plein de détresse à Constance pour qu'elle lui vienne en aide, car il n'avait aucun idée du titre exact de la pièce dans laquelle elle jouait. Il avait juste réutilisé cet argument parce qu'ils avaient vaguement évoqué le sujet dans l'ascenseur quelques minutes avant, mais jamais ils ne s'étaient étendus sur le sujet. Le regard de l'acolyte de l'alpha était à la fois inquisiteur et sceptique, David devinait que son collègue croyait reconnaître la présentatrice des nouvelles qui n'était personne d'autre que la version alpha de Constance, ce qui pourrait poser problème pour réellement le convaincre de la fonction de cette Constance ci. Puisqu'apparement elle était bonne actrice, David comptait sur elle pour faire tourner la situation à son avantage, même s'il ne le méritait pas forcément.


Dernière édition par α David Webster le Jeu 24 Mar - 22:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Doppelglober - David & Constance   Doppelglober - David & Constance EmptyMar 15 Mar - 16:22

« Pourquoi aurait-il fait ça ? » Constance haussa les épaules. Ces derniers temps, il lui semblait tout ignorer de ce qui pouvait bien se passer dans la tête de son ami, où qu’il puisse être. Il était probable que d’ici quelques temps, son humeur se rapprocherait plus de la colère que de la peine – bien que ce ne soit pas le cas dans l’immédiat. Evidemment, elle se sentait vexée, mais il était clair et net que dans le chaos, personne n’agissait comme d’habitude, et encore moins de la façon qu’on attendait.

David marquait ici un point, avec son petit air sérieux. Evidemment, Constance était totalement inconnue au bataillon au moment où l’autre avait fui, et il semblait que β David se fichait complètement de la mentionner, à qui que ce soit. Par conséquent, α David, lui, n’était pour rien dans toute l’histoire, et il se retrouvait le messager. Annoncer une rupture par double interposé, voilà qui était nouveau, une possibilité offerte par ce fichu changement de monde.

Pourtant, la jeune femme fut distraite de ses pensées tristes par un homme, frappant violemment contre la vitre. La jeune femme sursauta. L’homme en question signifiait son mécontentement à l’égard du retard de α David, apparemment, puisqu’il déboula dans la salle pour les houspiller.
La chose surprit Constance, éloignée depuis longtemps du monde stressant du travail en entreprise. Pour elle, travailler restait un plaisir – tant qu’on n’évoquait pas son stupide petit boulot.
Heureusement, David semblait avoir de la ressource. Tandis qu’il baragouinait une quelconque histoire à l’adresse de son furieux interlocuteur, Constance dévisageait celui-ci. Un grand baraqué, qui arborait un air suspicieux, et maintenant, il se tournait vers elle.

Elle avait déjà vu ce regard, qui scrutait. Cachant instinctivement son bras droit sous la table, afin de masquer le bracelet noir dénonciateur, la jeune femme le toisa. Pour peu qu’il se rende compte qu’elle était une double, le regard deviendrait probablement méfiant, et voire agressif … Les alphas n’étaient pas tous aussi accueillants que David.
Tandis qu’il la dévisageait, comme cherchant à savoir qui elle était, les vieux mécanismes reprirent le dessus. Elle avait vu sa mère le faire, avait longtemps eu ce regard méchant, et maintenant, elle pouvait le voir tous les soirs sur son écran télévisé.

Feignant d’ignorer l’importun, elle se retourna vers David, au regard désormais un peu perdu.

« Beaucoup de bruit pour rien, » précisa-t-elle à l’attention de celui-ci. « Un vieux Shakespeare, assez joyeux. » Elle fouilla dans son sac, assez longtemps pour en sortir victorieusement deux bouts de papier glacé, sur lesquels son visage n'apparaissait qu'en arrière-plan. « Et voilà les invitations pour la critique, dont je vous avais parlé. »

Retournant son regard vers l’autre journaliste, elle redressa les épaules, comme α Constance savait si bien le faire. Plantant un regard froid directement dans son regard, elle annonça ensuite d’un ton qui se voulait sec :

« Evidemment, nous vous saurions gré de bien … Choisir, ceux qui assisteront au spectacle. La participation des doubles fait suffisamment de vagues sans qu’en plus les spectateurs s’y mettent, et cela risquerait de gâcher le reportage. »

Cette dernière phrase, bien que prononcée à l’attention de David, elle voulait que l’autre l’enregistre. Avec un peu de chance, il la prendrait pour la garce qu’elle était dans ce monde, pour peu qu’il l’ait vue aux infos.

Constance ne s’était jamais fait passer pour son double. La chose ne lui était même pas venue à l’esprit, à vrai dire, tant elle détestait ce qu’elle était. Elle-même avait fui sa maison pour ne pas devenir ainsi, et maintenant, voilà qu’elle avait ce même regard, dur et méchant, dont elle avait pourtant souffert. La chose lui était venue naturellement, histoire de venir en aide au pauvre David, et elle n’avait pas le temps de s’appesantir dessus. Néanmoins, à l’instant même où elle prononça ces mots, Constance se sentit mal à l’aise, et eut envie de s’excuser.
La chose paraissant peu crédible après sa diatribe, elle se contenta d’une moue qui pouvait passer pour approbatrice à l’égard du collègue infernal.

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MessageSujet: Re: Doppelglober - David & Constance   Doppelglober - David & Constance EmptyJeu 24 Mar - 14:39

      The less I do the more it makes no sense.

    Pour le coup, David était content de voir que son intelligente pirouette avait fonctionné. Il serait toujours temps de s'inquiéter plus tard de la suite de ce mensonge qui impliquait David bêta à la tête de la manigance une fois que les événements du jour lui auront été rapportés par le fidèle David alpha. Il n'avait de toute manière plus réellement de raison pour se faire du soucis à ce propos pour l'instant dans la mesure où l'attention de chacun était désormais tournée vers l'intrus fraîchement arrivé. Le journaliste pouvait à la fois se réjouir et regretter l'arrivée de son collègue qui risquait d'attirer l'attention sur son manque de professionnalisme. Sauf que Constance se prêta volontiers au jeu, pour le plus grand bonheur de David qui était vraisemblablement tiré d'affaire. L'improvisation totale était beaucoup moins flagrante pour la jeune femme contrairement à l'alpha qui ne maîtrisait pas aussi bien l'art de se faire passer pour quelqu'un d'autre dans cette situation donnée. L'aisance avec laquelle elle s'était plongée dans cette nouvelle identité en était déroutante, comme si n'importe qui pouvait s'improviser une vie en quelques secondes. Rapidement plongé dans la scène pour en avoir été l'instigateur, David renchérit.

      « C'est ça, merci. »

    Il se saisit des billets que son amie sous couverture lui tendait et le regarda une seconde avant de relever les yeux et d'acquiescer. Poussant le réalisme du contexte encore plus loin, Constance donna des indications précises et de la même manière que l'aurait fait un patron arrogant. David devinait qu'elle se faisait passer pour une autre journaliste, voir même sa double peut être. Il ne pouvait pas en être certain, mais il espérait vivement que l'homme qui avait déboulé dans la petite pièce ne se force à la reconnaître car il aurait été encore plus compliqué d'improviser une raison pour expliquer ce pourquoi la présentatrice était là, au siège du Doppelglober ; à l'observer, il semblait toujours aussi sceptique quant aux réelles raisons qu'avait David de l'avoir fait attendre. Naturellement, la compagnie de la jeune femme était bien plus agréable que la sienne, même quant il s'agissait de travailler. Il s'apprêtait à parler au moment où David le coupa immédiatement dans son élan pour répondre à Constance.

      « Pas d'inquiétude, faites moi confiance. Je sais déjà qui sont nos meilleurs éléments pour ça. »

    Évidemment, il n'en avait aucune idée. Il était à nouveau un peu pris de court mais il imaginait que ça ne se voyait pas vraiment. À en juger par les expressions que laissait paraître successivement son collègue, soit de l'impatience, des roulements de regard et des soupires, il était plutôt convaincu. Il manifestait simplement son désarroi quant au fait qu'il n'ait pas été prévenu du retard encore plus important que David prenait et qui se répercutait sur la rédaction de leur article commun qui urgeait de plus en plus. « Ouais bah magne toi, dans cinq minutes on s'y met sérieusement. Je t'attends à mon bureau comme prévu. » Puis il quitta la pièce en prenant soin de ne pas claquer la porte de verre qui se serait disloquée en milliers de morceaux. Les deux amis pouvaient se réjouir d'avoir réussi à tourner la situation de la manière qu'ils voulaient, et cette petite euphorie se traduisit pour David par un sourire satisfait et hypocrite à propos de son pauvre collègue qui s'était laissé abuser. Feignant d'ignorer l'ultimatum posé par l'intrus, David se faisait une joie de ramener la conversation sur la pièce de théâtre.

      « C'était une manière de m'inviter ou tu veux reprendre les billets ? »

    Il avait dit ça de façon provocatrice, comme s'il ne voulait pas lui laisser le choix de réellement l'inviter ou non. Évidemment il pouvait comprendre que ces papiers ne lui était initialement pas destinés mais à vrai dire ça n'était pas son problème. Il ne voulait pas non plus plonger Constance dans l'embarras, et si elle récupérait son bien David envisagerait sans doute de payer sa place comme tout citoyen et ami modèle qu'il était pour voir le spectacle. Ou au pire des cas il n'irait pas, et puis voilà. David alpha s'était levé puis étiré vulgairement et c'est sur cette pensée qu'il songea à nouveau à la vision des choses de son doppelgänger. Et s'il lui était donné de voir Constance en action ? Peut être changerait-il son point de vue et sortirait de son hibernation. Il claqua des doigts et pointa Constance une seconde avec un air enchanté sur le visage, comme s'il venait de faire la découverte du siècle, après quoi il s'exprima.

      « Et si je faisais parvenir ça à David par je ne sais quel moyen et que ça le décidait à se bouger ? »

    Ça serait un jeu d'enfant que de lui faire parvenir, en réalité. Et avec un nouveau face à face avec le bêta, l'alpha serait en mesure de lui apporter des arguments convaincant pour le forcer à se trainer jusqu'au théâtre au moment venu. Même mieux, il pourrait l'y emmener de force. C'était peut être une ambition optimiste mais contempler Constance sur scène était peut être l'événement déclic qu'il manquait pour que la version bêta de David ne réveille ses instincts d'homme idéal qui se soucie du devenir de sa présumée compagne, qui sait.
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MessageSujet: Re: Doppelglober - David & Constance   Doppelglober - David & Constance EmptyVen 25 Mar - 13:46

Elle soutenait le regard du collègue de David avec fierté. Parfois, se venger des alpha avaient du bon, parce qu’ils lui avaient déjà tant fait payer sa différence. Mais elle ne voulait pas que ce type croit pour de bon qu’elle était Georgie. Sa double était si infernale, qu’être elle l’espace d’un instant, alors qu’elle avait toujours refusé de lui ressembler, lui semblait déjà la croix et la bannière. Qu’espérait-elle au juste ? Elle l’ignorait.
En plus, avec ces stupidités d’alpha se faisant passer pour des bêtas et inversement, elle risquait gros. Sa situation était suffisamment difficile, avec les regards de mépris et de défiance que jetaient les gens sur son passage, sans qu’en plus elle ne se fourre dans le pétrin. Aussi, elle abandonna sans un regret le rôle de son double alpha pour retourner dans sa propre peau.
Elle avait retourné son attention sur David, essayant de cacher son désarroi, et ignorant superbement l’intrus. Elle se sentait d’autant plus mal que toute cette histoire était plutôt de sa faute, au final, puisqu’elle distrayait David de sa tâche.

« Ouch, désolée »
lâcha-t-elle dès que l’autre eut passé la porte, et quand les regards se furent détournés de leur table. « Tu vas te faire taper sur les doigts à cause de moi. »

Elle se sentait distraite. Cette histoire de se faire passer pour son double la gênait, parce qu’elle y arrivait bien mieux qu’elle ne l’aurait cru. C’était probablement d’avoir fréquenté leur mère tout ce temps, elle avait l’impression de pouvoir annoncer à chaque fois la façon dont l’autre réagirait. C’était une impression étrange, d’autant plus qu’en réalité, elle était loin d’imaginer à quel point Georgina était tordue et manipulatrice. Comment pouvait-on être à ce point différent, à cause d’une simple petite chose ? Cela la dépassait.

Pendant ce temps, David annonçait – de façon un plus subtile, certes, mais c’est comme cela qu’elle le comprit – qu’il avait l’intention de venir assister à la pièce. Bêtement, la jeune femme sourit. L’idée que tout le monde ne la détestait pas dans cet univers, et David en particulier, auquel elle était déjà bien attachée, probablement à cause de son bêta, était très agréable.

« Non, gardes-les, j’en ai plein. Et puis, ça me ferait plaisir que tu viennes, » ajouta-t-elle d’un ton un peu plus léger.

La réalité, c’est que les producteurs du spectacle étaient si sceptiques sur le succès de la scène qu’ils avaient donné un nombre assez surprenant de places aux comédiens. Comme si Constance avait cinq personnes à inviter. Elle avait pensé à sa colocataire, mais celle-ci avait décliné – ce qui n’était pas plus mal, quand on connaissait sa vraie nature.

David se leva, et Constance fit de même, se rendant bien compte qu’elle avait suffisamment abusé de son temps. Le pauvre s’était fait tirer les cloches. Elle rassemblait son sac et sa veste d’été quand il eut encore une réaction. Inviter David ? Et comment le lui faire parvenir ? A cet instant, Constance eut un instant de doute : était-il si peu en contact avec l’autre qu’il le prétendait ? Comment pouvait-il espérer faire parvenir un message, et encore moins une invitation pour une pièce de théâtre, à quelqu’un supposé se trouver à l’autre bout de la planète ?
Elle fronça le sourcil. Mais l’instant d’après, elle repoussait cette idée au fin fond de son esprit. David Alpha était un adorable garçon, et il lui avait dit la vérité sur le fait que son double ne voulait pas la voir. Il n’était pas du genre menteur. Du moins, elle n’avait pas envie qu’il le soit, parce que ce serait susceptible d’entamer son panache. Cerveau, tais-toi, David ne ment pas. Elle revint au sujet principal.

« Oh, » répondit-elle en haussant les épaules, « même s’il avait l’invitation, je doute qu’il se pointe. Il n’est venu me voir qu’une fois chez nous, et il a failli s’endormir. Le théâtre, c’est pas trop son truc. »

Ou alors, c’était moi qui n’étais pas son truc, ne put-elle s’empêcher de penser. A la lumière de ces considérations, elle était encore plus contente que ce David-là ait l’intention de venir.
« Mais on peut essayer », conclut-elle sans conviction.
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