Thomae Lux Alcibadies
Est née à Athènes, le 18 aout
Est âgée de 26 ans

Je suis...
Indifférente
Irresponsable
Egocentrique
Immorale
Perverse
Mythomane
Manipulatrice

Psychopathie n.f. : La psychopathie est un trouble du comportement caractérisé par le déni de l'individualité d'autrui et un comportement généralement impulsif et antisocial pouvant aller jusqu'au crime. Dépourvu d'amour envers les autres et de tout sentiment de culpabilité, le psychopathe possède souvent un certain charme qui lui permet de tromper facilement ses interlocuteurs. Egocentrique et ignorant le sens moral, le psychopathe peut se révéler extrêmement dangereux, versant dans la délinquance, voire la criminalité, pour satisfaire ses désirs. Le psychopathe est insensible.

Je suis née à Athènes un jour pluvieux d’Octobre. De l’Europe, je ne connais rien. Dés que j’eus l’âge de voyager, ils partirent pour affaire vivre en Amérique. Ils s’installèrent en Illinois et finirent par tenter tant bien que mal de construire un modèle de famille parfaite, une personnification de l’American Dream teinté de relents de tzatziki. C’était sans compter sur ma prédisposition innée à l’inhumanité.
Je n’ai jamais été une enfant normale. Je ne parle pas d’anormalité comme on peut parfois en voir chez certains individus lors de l’adolescence, non, je parle d’une anormalité plus profonde, celle avec laquelle on nait et on meurt. Je parle de cette anormalité qui effraie parce qu’elle fait de vous un être totalement différent des autres. J’ai toujours été un être unique et précieux, un diamant à l’état brut. Les autres ne l’ont jamais vraiment compris. Je me souviens déjà à l’école j’étais un être solitaire. Je passais la plupart des récréations dans ma place forte, une faille entre deux murs qui était juste assez grande pour accueillir un petit être humain de mon gabarie. Je lisais énormément. Le monde paraissait à mes yeux un vaste coffre du trésor, et je voulais en découvrir toutes les pièces d’or. Je suis devenue bibliophage. A l’âge de 10 ans, on a détecté chez moi un QI de 150. J’avais 5 ans d’avance par rapport aux autres. On m’envoya directement au collège. J’étais considéré comme la petite chose un peu effrayante, je crois qu’ils étaient simplement jaloux parce que j’ai toujours été supérieure à eux. L’intelligence ne fait pas de vous quelqu’un de plus heureux, au contraire, elle vous entraine dans les tréfonds de la solitude. Je ne les comprenais pas parce qu’ils étaient tous à mes yeux profondément stupides. Ils ne me comprenaient pas parce que mon monde leur était irrémédiablement inaccessible. Je ne souffrais pas de l’exclusion des autres. A vrai dire, l’humanité ne m’a jamais vraiment attiré. L’être humain me semblait terriblement ennuyeux, absolument sans intérêt. Le monde était devenu une vaste cour de jeu. Les êtres qui le peuplaient mes pions. Je suis devenue maitre dans l’art de la manipulation. Plus je grandissais, plus on me trouvait malsaine. Lorsque j’étais enfant, je montrais des formes terribles de cruauté. Pompom, notre chat, était cobaye de mes expériences barbares. Quand je grandis, l’être humain prit la place de l’animal. Mes parents s’en rendaient peu compte. Chefs d’entreprises d’origine grecque, ils passaient la plupart de leur temps à l’étranger. Marie, notre fille au pair, se rendit rapidement compte de ma nature inhumaine. Elle en parla à mes parents un soir, alors qu’ils étaient rentrés pour le week-end. Je la fis renvoyer.

A l’âge de 17 ans, on comprit, surement trop tard, que j’étais malade. La psychopathie n’est pas une tare comme les autres. C’est un trouble du comportement. Tous mes actes étaient dictés par la maladie. Je montrais une étonnante insensibilité pour tout ce qui m’entourait. Je ne ressentais absolument rien. L’amour, la joie, la peine, toutes ces choses qu’on appelle sentiments, je ne les connaissais pas. Ne vous méprenez pas en pensant qu’il m’est surement arrivé une fois d’être triste, de ressentir de la joie. Ce n’est pas le cas. Mon être entier est un vaste trou béant, un néant profond. Je devins un monstre. Aux yeux de mes parents, j’étais devenue une inconnue, une chose terriblement effrayante. A partir de ce moment, je cessais d’exister. Je devins le fantôme de notre grande demeure de l’Illinois. J’étais là sans être là. Je n’existais plus. Étrangement, cela ne me fit rien de particulier. J’appréciais la solitude, mieux, je la recherchais sans cesse. J’aimais mes promenades nocturnes dans les rues jamais désertes de Chicago. Je trainais tard le soir sans que personne ne s’en soucie. J’étais devenue la ville, je pouvais ressentir les moindres battements de ses immenses artères qui crachaient sans fin un flot ininterrompu de voitures. Je ressentais chaque bruissement contre le bêton abrupt de la ville. Chaque lumière m’était familière. Je pouvais ressentir au plus profond de moi l’âme de la ville, grouillante des humains qui dévoraient tout sur leur passage et avançaient comme des fourmis, puant l’égout et la misère.

J’affectionnais tout particulièrement le quartier de Greek Town, parce qu’il grouillait de vieux grecs qui sentaient l’ouzo et le mauvais cigare. Aussi parce qu’ils étaient comme un reflet de moi-même, plein de violence inhumaine. J’y rencontrais Orion, Andreas et Memphis. Ils devaient avoir dix ans de plus que moi, mais ils m’acceptèrent aussitôt. Ils avaient en eux la même sauvagerie qui m’habitait depuis toujours. Tout les trois étaient membre du gang Grec qui contrôlait tout le territoire du Greek Town. Ils me prirent sous leurs ailes. Ce fut le temps de mes premières ivresses. Ensemble, nous avons noyé notre dégout de l’humanité dans l’ouzo qu’Andreas recevait de ses oncles grecs. Orion me montra comment faire un peu de deal. Ce monde marginal devint peu à peu le mien. Cela dérangeait de plus en plus Memphis. Depuis que l’on se connaissait, Orion et Andreas avait toujours été pour moi les grands frères que je n’avais jamais eu. Memphis était différent à mes yeux. J’étais différent aux siens. Il semblait me considérer comme une perle dans un écrin de merde. J’étais une chose précieuse qu’il était près à défendre de sa vie. Je pense vous avoir dit plus haut n’avoir jamais ressenti aucun sentiment. A vrai dire, c’est faux. J’étais profondément amoureuse de Memphis depuis que ses yeux bleus avaient croisé les miens. Je venais d’avoir 20 ans, et je ne désirais qu’une chose : lui. J’avais envie de lui. Et tout mon esprit me répétait sans cesse que cela serait impossible. J’attendais vainement quelque chose qui ne viendrait jamais. Et l’amour se transforma en souffrance. Je ne compris jamais, et encore aujourd’hui je me pose parfois la question, ce qui avait fait que Memphis m’eu rendu mon humanité. Car pour la première fois de ma vie, je ressentais.
Peu à peu je sombrais. J’étais de ceux qu’on appelle marginaux. Je ne trainais plus qu’avec ces personnes qui avaient fait de moi ce que j’étais à présent. Plus besoin de me cacher, j’étalais ma vraie nature dans toute sa splendeur. Trafic, détournement de fond, manipulation, j’étais devenue une pièce maitresse sur l’échiquier du gang que j’avais intégré un peu par hasard. Entre temps, Memphis était devenu notre chef à tous. Il avait pris la digne succession de son père. Bien sur, je m’étais fait renvoyer de l’université quelques mois plus tôt, mais à vrai dire, la vie dans le gang était pour moi riche d’un apprentissage bien plus intéressant. Je n’avais besoin de rien d’autres que ma vie là bas. Mon indifférence froide et ma capacité à me fondre dans la peau de quelqu’un d’autre fit de moi une indic’. J’intégrais les forces de police sous une nouvelle identité. Je menais une vie double, remplis de mensonge et de faux semblant. Et j’adorais ça. La passion que j’éprouvais pour Memphis ne faisait que croitre avec le temps. Elle était devenue un parasite qui rongeait mon organisme, une petite croute que je ne cessais de gratter. Parce que ça faisait terriblement mal, mais que c’était tellement bon de souffrir de lui
Memphis était de ceux qu’on nomme infréquentable. Il y avait chez lui une passion sans nom, une sauvagerie presque effrayante. Je crois d’ailleurs que si je n’avais pas été insensible, j’aurais eu peur de lui. Tout le monde lui cédait ses moindres désirs. C’était lui le chef, et on lui obéissait. J’étais tombée amoureuse d’une ordure. Une des pires pourritures que la terre ai porté. Capable de tuer pour une poignée de fric ou de drogue. Et c’est ce type là que j’adulais comme un Dieu.
Il ne s’est jamais rien passé entre nous. C’était un amour strictement platonique. Le premier et seul de ma vie. Je savais qu’il m’aimait, il savait que je partageais ses sentiments. Memphis me protégeait en silence, me couvait de ces regards glacials où moi seule je lisais la tendresse de ses sentiments. Il arrivait parfois que nous fermions les yeux, enlacés dans les bras l’un de l’autre et que nous laissions de côté le temps d’une nuit nos intolérables cruautés. Et puis un jour, la vie nous a séparé.

Un soir de Juin, j’ai été arrêtée. Rien de très grave, ça aurait pu être pire, possession de drogue, quand on savait que je les vendais… j’aurais pu prendre plus. De mon passage en prison je ne vous raconterais rien. Ce sont des souvenirs que l’on préfère garder pour soi. Pas parce que j’en ai honte, pas parce qu’ils sont douloureux (avez-vous oublié que je ne ressens absolument rien ?) mais parce que vous ne pourriez plus me regarder en face.
La plupart des psychopathes ne s’intègrent jamais à la société. La grande majorité finit sa vie en prison ou en hôpital psychiatrique. J’étais plus intelligente qu’eux, et ce dernier échec me fit prendre conscience d’un aspect que j’avais négligé jusque là : il n’était pas si difficile de me fondre parmi la masse, de devenir un caméléon. Je décidai de déménager et d’adopter une nouvelle stratégie. A New-York, personne ne savait pour ma maladie. Je pris un autre visage. Tout devint faux. J’avais appris à imiter les émotions que j’avais vu apparaitre sur le visage des autres pendant des années, sans jamais les ressentir à mon tour. J’adoptais une panoplie de masques, que je changeais en fonction des situations, adoptant le comportement qu’on attendait de moi. Je me forgeais un personnage. Je dus le construire dans sa globalité : qui était-elle, cette inconnue qui allait devenir moi ? Je déterminais à l’avance ses traits de caractère, son passé qui ne pouvait être le mien. Peu à peu, je devins Thomae, un être délicat et doux, généreux et sociable. Je mentirais si je ne disais que je n’ai jamais pris de plaisir à jouer une antithèse de moi. La nuit, je reprenais mon vrai visage. J’errais de bars en bars en ingurgitant tout ce que me tendaient avidement les hommes qui espéraient inutilement quelques unes de mes faveurs. J’attirais tout les regards. J’étais cette garce sans nom qu’on détestait vivement, mais j’inspirais le respect, parce que de mon aura se dégageait toute l’ampleur de ma domination. Je transpirais l’intelligence et la supériorité. Ces instants là étaient les plus jouissifs parce que je pouvais me laisser aller à être moi sans que personne ne porte un seul jugement. Qui aurait pu deviner qui j’étais réellement au milieu de cette foule de visages inconnus qui puait la transpiration rance ?

Je devins artiste peintre. Parce que je n’aurais pu garder un métier bien longtemps. Mes toiles exprimaient toute la sauvagerie de ma complexe personnalité. Elles eurent du succès. Dans un monde où la violence fait rage, sa personnification est portée à son apogée. Je devins l’artiste sans visage, je me cachais sous le pseudonyme de Lux. S’ils avaient su la vérité, ils auraient vu qui j’étais vraiment, et tout mes efforts de faux semblants seraient partis en fumé. Je ne pouvais l’accepter.
Et vint ce jour, qui changea tout. Cet événement qui transforma ma réalité en une autre, me propulsa dans un monde inconnu, un nouveau terrain de jeu. Je me retrouvais en plein cœur d’un New York inconnu, différent de ce que j’avais pu connaitre. Et cette perspective était particulièrement excitante. J’avais en face de moi un monde de surprises, un monde nouveau où je pouvais étendre toute ma cruauté. J’étais le loup déguisé au milieu du troupeau de moutons. Et je comptais bien en profiter.


Les êtres humains ont cette capacité particulière à rejeter tout ce qui leur est un peu différent. Nous étions devenus des étrangers, craints et observé. Vulgaire objet de curiosité. Pour la première fois de ma vie, je ne me sentais plus libre. Le bracelet à mon poignet était comme un signe de ma disparité. Nous avions la vague impression d’être un troupeau de bétails. Et on me raconta un soir, les juifs, les mexicains, les natifs américains. Ce monde était un monde de haine et d’autodestruction. Je trouvais ça fascinant et avait la vague impression d’avoir trouvé un monde à mon effigie. Cependant, la majorité de la population faisait preuve d’une bêtise incroyable. Ils semblaient plus rustres, moins évolués que nous. Si j’avais pu ressentir quoique ce soit, je les aurais probablement haït du plus profond de mon être. Je me contentais de les considérer avec l’indifférence la plus froide, et de constater avec amusement qu’ils étaient encore plus manipulables que les miens. Je continuait à penser en silence que vous valions mieux qu’eux, et que nous devions garder à tout jamais nos richesses et notre savoir pour nous. Ces brutes ne méritaient pas l’immensité de nos connaissances, qui avait fait de nous des êtres remarquablement supérieurs.
Je n’avais aucune envie d’être considérer comme leur inférieure. Ni de tomber dans la médiocrité en effectuant de pathétiques travaux. J’obtins un travail au Doppelglober comme journaliste, illustratrice et photographe, ce qui me permit de conserver un certain confort de vie que mes congénères semblaient avoir perdu pour toujours. Ici, aucun n’eut le moindre doute sur ma véritable identité. J’étais la douce, la tendre, la gentille et un peu niaise Thomae. Je continuais à rependre comme du purin le venin de mon double jeu. Et tous, alphas et betas, tombaient la tête la première dans mon piège. Il faut dire que les alphas et les betas peuvent se mettre d’accord sur une chose : ils sont plus idiots les uns que les autres.

PRÉNOM(S) & NOM; Thomae Lux Alcibadies
DATE & LIEU DE NAISSANCE; 18 aout, Athènes
ÂGE; 26 ans
SEPT TRAITS DE CARACTÈRE; Douce, Attentive, Têtue, Gourmande, Amicale, Hypocondriaque, Maladroite
CITATION QUI LUI CONVIENT; "Je voudrais que la terre s'arrête pour descendre. "
SON HISTOIRE; Que ce serait-il passé si je n'avais jamais été malade? si la maladie qui m'assaille n'avait jamais existé? Il suffirait de regarder Thomae alpha pour le savoir.

Je laisse l'histoire assez libre pour la personne qui décidera de jouer Thomae. La seule principale différence réside dans le fait que Thomae alpha ne soit pas atteinte de psychopathie.
RELATION AVEC VOTRE PERSONNAGE; Quelqu’un a dit un jour, qui se ressemble s’assemble. Dans notre cas, ce n’est pas vrai. On dit que si on rencontre son double, il vaut mieux le tuer. Sinon c’est lui qui vous tuera. Je ne me rappelle plus lequel, mais en gros, de vous deux, il y en a un de trop. L’un de vous devra mourir. C’est le fil de l’existence. La nature n’a pas de pale copie. Je refuserais que tu sois ma pale copie. Je suis un être unique, irreproductible. L’un de nous doit mourir, et ce sera toi.
Tu ne me connais pas, ne m’a même jamais vue. Mais je sais qui tu es, et je t’épie en silence. N’as-tu jamais ressenti de regards trop prolongé sur ta nuque ? N’as-tu jamais eu l’impression que ses yeux pervers te suivaient ? Tu m’as volé une vie, et je la reprendrais. Trembles Thomae, car viendra le jour où je viendrais pour te tuer.

INDICATIONS SUPPLÉMENTAIRES Si vous avez des exigences particulières, c'est ici qu'il faut les indiquer !

PSEUDO OU PRÉNOM; Marshmallow aka Margot
ÂGE & NIVEAU SCOLAIRE; J'ai 19 ans bien entamé et je suis en 2ème année de licence de Sociologie.
COMMENT AVEZ-VOUS DÉCOUVERT LE FORUM?Par bazzart! J'ai suivi le projet depuis longtemps, et je suis toute excitée par son ouverture!
ET POURQUOI VOUS ÊTRE INSCRIT? Faut vraiment que je le dise? Parce que tout est parfait
COMMENTAIRES OU SUGGESTIONS; Je n'aime pas le design, ça me rappelle des bonbons de mon enfance que je ne supportais pas. Mais ça n'engage que moi. Sinon, rien à redire, le forum est superbe.

Dans le cas où mon personnage prenait une grande importance sur le forum et que je le quitte pour une raison ou une autre, j'accepte qu'il soit transformé par l'équipe administrative de Doppelgänger en personnage prédéfini. Ceci facilitera la situation pour les membres qui auront une relation avec mon personnage.

Les crédits seraient alors adressés à Marshmallow avec un lien vers mon site web qiui n'existe pas!