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 Depuis, plus rien ne fut pareil... (α Kennedy)

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β Kennedy N. De Mansfield
β Kennedy N. De Mansfield

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MessageSujet: Depuis, plus rien ne fut pareil... (α Kennedy)   Depuis, plus rien ne fut pareil... (α Kennedy) EmptyJeu 10 Mar - 14:10



Depuis, plus rien ne fut pareil... (α Kennedy) Tumblr_lat302zswn...8vo1_500-26802c2

J'étais affamée, épuisée, et je me sentais sale comme jamais. Cela faisait presque deux jours que j'errais dans une New York que je n'arrivais pas à reconnaître, où tout était étrange, pas à sa place : les magasins ou cafés que j'avais l'habitude de fréquenter pendant mon temps libre n'étaient plus au même endroit ou avaient disparu ; je croisais des personnes et je les revoyais quelques minutes plus tard, habillés différemment ou avec d'autres expressions sur le visage ; mais surtout, je ne trouvais plus ma maison. À cause de cela, j'avais été obligée de dormir sur un banc de Central Park deux nuits de suite... Je me jetai sur ce même banc à l'instant. Je m'y étais rendue pour retrouver un peu du calme dont j'avais besoin, mais je ne pouvais pas rester : mon ventre criait famine depuis plus de dix minutes. Je fouillai dans mes poches. Il ne me restait que quelques dollars, juste assez pour me payer de quoi me nourrir à mon McDonald's préféré, celui toujours plein à n'importe quelle heure du matin ou du soir, celui de Time Square, bien entendu. Je soupirai, lasse. Je n'y comprenais rien, j'en avais marre d'être aussi perdue, j'avais besoin d'une bonne douche et, oh mon dieu, je rêve d'un bon hamburger bien gras.

Je me levai difficilement, et me dirigeai presque en traînant les pieds vers le chaos de New York. Toute cette agitation me rendait nerveuse, et le chant des oiseaux, les bruissements des écureuils dans les arbres ou le glouglou apaisant des petits lacs de Cenral Park me faisaient du bien ; je quittai à regret ce calme relaxant. Je regardais autour de moi les grattes-ciel énormes sans vraiment les voir, tout en vérifiant pour la vingtième fois au moins si les vitrines que je connaissais étaient revenues à leur place habituelle. Ce qui n'était pas le cas, bien entendu. J'eus vraiment envie de pleurer. Les gens me bousculaient, je les entendais se plaindre dans leur barbe que j'étais « trop lente » ou « ah, ces touristes... ». Je souris. Je me moquais souvent de ces personnes trop pressées, qui s'énervaient rien que pour une fille un peu perdue qui marchait trop lentement ou pour des pauvres touristes avec le nez en l'air et les yeux émerveillés par la grandeur de cette métropole pleine de vie. J'avais un peu l'impression d'étouffer, c'était assez étrange qu'il y ait autant de gens un jour de la semaine... Un mardi, exactement, comme l'indiquait mon portable ce matin-là juste avant de mourir dans mes mains, la batterie à plat.

Je traversai la rue, me dirigeant vers l'avenue la plus rapide menant vers Time Square, quand je me la vis. Je me figeai, pétrifiée. La jeune femme qui venait juste de commencer à traverser la route... Une copie exacte de moi-même. Mon sosie. Je me frottai les yeux, ébahie. Elle me fixait, elle aussi. Je fixais mon reflet dans la glace, bien sûr. Je tentais de m'en convaincre, en tout cas. Mais je savais très bien qu'il n'y avait pas de miroir entre elle et moi, même si c'était tout bonnement impossible qu'il existe une personne autant semblable à moi. Pendant que je la fixais, tout avait disparu autour de moi. J'oubliais ma faim, ma fatigue, je n'entendais pas les claxons qui nous priaient de nous dégager du passage, je ne voyais ni les regards exaspérés des conducteurs ni les lumières pas si loin de Time Square. Je ne voyais qu'elle. J'avançai lentement, instable sur mes jambes que je soupçonnais de vouloir lâcher à tout moment. Je ne comprenais pas. Comment était-ce possible ? Ce qui me sembla durer de longues minute ne dura en réalité que quelques secondes, le temps qu'elle me rejoigne et qu'elle me fixe à son tour. Je ne sais pas ce qui me prit : malgré ce sentiment étrange, presque de la peur, qui m'avait prise à la gorge dès que je l'avais vue, je réussis à lancer un petit, un simple « salut » accompagné d'un sourire, comme on pourrait le dire à n'importe qui. Même si ce n'importe qui est la reproduction exacte de moi-même, bien entendu...


Dernière édition par β Kennedy N. De Mansfield le Ven 11 Mar - 16:35, édité 4 fois
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α Kennedy N. De Mansfield
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Ce que personne ne sait de vous: disons peu de gens : j'ai été victime d'une prise d'otage.
Un mot sur ceux d'un autre univers: Je suis tolérante, je n'ai aucun problème avec ceux qui ne veulent pas en avoir.
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MessageSujet: Re: Depuis, plus rien ne fut pareil... (α Kennedy)   Depuis, plus rien ne fut pareil... (α Kennedy) EmptyJeu 10 Mar - 16:40


Depuis, plus rien ne fut pareil... (α Kennedy) Tumblr_levqw1QP561qc4g8vo1_500


    Manhattan en début de ce mardi après midi. New York était une ville qui ne se reposait jamais, peut importe la période de l'année ou l'heure, partout les gens se bousculaient dans les rues et l'atmosphère était sans cesse étouffante, même en plein hiver. J'adorais New York et son animation permanente. La mine grincheuse des gens ne me dérangeait pas, j'évitais la moindre bousculade. Noël était passé depuis deux jours et les gens se préparaient pour le réveillon, j'adorais la ville à cette époque de l'année, les illuminations clignotaient sous mes yeux de gamine émerveillée, les sapins saupoudrés de fausse neige brillaient de mille feux tandis que partout retentissait les cantiques de Noël. New York connaissait cette année son hiver le plus chaud depuis des années. Maudis réchauffement de la planète. Donc le temps, bien que froid, n'était pas aussi glacial qu'il le fut les années précédentes. Je marchais dans New York d'un air un peu absent, je savais où je devais aller, je faisais ce chemin si souvent. Non loin d'ici se trouvait un petit café tout à fait charmant, où l'atmosphère était chaleureuse, et le patron m'avait prit en affection depuis déjà quelques années. Je rajustais d'un geste machinal mon bonnet bleu et ignorais le coup d'oeil appréciateur que me lança un jeune homme. Il faut dire que vêtue d'une jupe noire à volant, sur mes collants rouges et montée sur talons, j'étais plutôt pas mal... Je resserrais un peu mon écharpe autour de mon cou. J'étais trop sensible au froid pour New York. Et pourtant c'était chez moi. J'avais beaucoup voyagé dans ma vie, mais jamais plus d'un mois, New York était ma maison. Mes parents étaient rarement là, trop occupés par leur travail respectifs, mais j'appréciais mon indépendance. Les écouteurs dans les oreilles, j'écoutais Frank Sinatra en souriant au son de somethin' stupid qui avait toujours été une de mes chansons préférées. J'avais pour habitude de l'entendre. Après chaque dispute avec Molly, l'une d'entre nous mettais le vinyle sur le tourne disque et l'autre la rejoignais et nous finissions par chanter ensemble dans une étrange chorégraphie improvisée. Ma petite soeur était toute ma vie, je ne permettrais pas qu'il lui arrive quoi que se soit.

    Je m'engageais pour traverser la rue quand je vis une jeune femme en face de moi, qui me ressemblait trait pour trait. Je m'arrêtais immédiatement, incapable de faire le moindre pas. Ce n'était pas une vague ressemblance entre nous, cette fille... c'était moi. Ou du moins une copie absolument parfaite de moi. Mon doppelgänger. Le mot raisonna dans ma tête comme le dernier coup de cymbale d'un batteur particulièrement énergique. Depuis deux jours, la nouvelle s'était répandue comme une trainée de poudre. L'univers bêta avait rencontré l'univers alpha et nos doubles débarquaient dans nos vies. Cette histoire me faisait mal à la tête et je n'y comprenait pas grand chose, mais il me semble que c'était plutôt général : personne n'avait l'air de savoir quelle était exactement la nature de la situation et tout le monde était comme moi : indécis et perdu. J'avais décidé de réserver mon jugement sur cette histoire jusqu'à ce que j'y vois un peu plus claire. Et voilà que cette fille, cette autre moi était maintenant sous mes yeux. D'un geste inconscient, elle fit quelques pas vers moi tandis que je m'avançais vers elle d'une démarche un peu hésitante. D'un geste lent, j'enlevais les écouteurs de mes oreilles et les laissaient pendre à mon cou derrière mon écharpe. « salut » me dit-elle d'un air timide avec un sourire hésitant. Un passant nous bouscula, une jeune fille nous lança un sourire complice et je vis qu'elle même, un peu plus loin, rejoignais une autre blonde qui lui ressemblait étrangement. Soit les deux blondes étaient jumelles, mais la ressemblance était trop parfaite, donc elles aussi avait trouvé... l'autre. Un coup de klaxon plus fort et plus long que les autres me ramena sur terre. Je ne pis pas le temps de lancer la discussion au milieu de New-yorkais au sale caractère, absolument furieux. Je l'entrainais de l'autre côté de la rue, de là où elle était venu. Sans un mot, elle me suivit un peu plus loin de la route. Je m'arrêtais et me tournais face à elle, un peu hésitante, bien loin de mon assurance habituelle. « Salut... » Je jetais un regard autour de moi. Je ne mettais jamais posé la question sur quelle réaction je devrais avoir si je tombais sur mon doppelgänger. Je crois que je l'avais espéré secrètement mais que je n'avais jamais osé y croire. J'aurais voulu lui dire un truc d'un peu moins nul que "salut" mais je n'avais aucune idée de la façon dont je devais réagir puisque e ne savais rien de cette fille qui était moi en apparence mais dont le passé était peut-être différent du mien. « Laisse moi deviner : tu es Kennedy de Mansfield. J'ai bon ? » lui dis-je avec un sourire un peu hésitant. D'habitude j'étais plutôt froide et orgueilleuse mais il y avait quelque chose dans le regard de cette "inconnue" qui m'interpellait et me poussait à être plus... Moins glaciale disons. « Excuses moi, j'ai du te paraitre un peu froide tout à l'heure mais la situation était plutôt... inattendue. » Je l'analysais du regard, elle avait l'air perdue, il y avait quelque chose d'apeuré dans son regard.
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MessageSujet: Re: Depuis, plus rien ne fut pareil... (α Kennedy)   Depuis, plus rien ne fut pareil... (α Kennedy) EmptyVen 11 Mar - 16:10

    Elle m'entraîna vers le trottoir, s'inquiétant visiblement plus que moi du fait que nous étions en plein milieu d'un concert de claxons qui s'adressaient à nous. Je la suivis sans parler, me rendant soudain compte de ce qui se passait autour de nous. Elle se planta devant moi, un peu hésitante elle aussi, et me lança à son tour un petit « Salut... ». Elle semblait vouloir dire quelque chose de plus qu'un peu moins bête que "salut", ce qu'elle fit. « Laisse moi deviner : tu es Kennedy de Mansfield. J'ai bon ? ». Cette question me choqua. J'eus un frisson, qui n'avait rien à voir avec le froid de décembre qui régnait sur New York depuis quelques semaines. Une partie de ma conscience me disait de m'enfuir en courant, mais je ne pouvais pas. Ou plutôt, je ne voulais pas. Quelque chose dans cette fille qui me ressemblait comme deux gouttes d'eau m'attirait. Je ne m'attendais pas à cette question, cependant, et je bredouillai une réponse rapide. La voix qui sortit de ma bouche semblait celle d'une hystérique. J'étais étonnée d'avoir oublié aussi vite ce que signifiait le mot "courage"... « Heu, oui... Comment tu le sais ? Qui t'es, toi, en fait ? » Mais, au fond de moi, je le savais déjà. Je ne voulais tout simplement pas l'admettre. Cette fille, c'était moi. Une autre version de moi, bien sûr, mais toujours moi. Kennedy De Mansfield. Je savais que c'était son nom, à elle aussi. Et la seule chose que je voulais, c'était savoir pourquoi il existait une fille identique à moi. Je tripotai distraitement ce bracelet noir si hideux qu'on m'avait accroché au poignet peu de jours plus tôt. Et si toute cette histoire avait à voir avec ce morceau de plastique que je portais ? Finalement, on m'avait dit de le porter quelques heures après que New York ait changé... Et si j'avais changé de monde ? J'avais vu assez de films de science fiction pour ne plus croire à ces bêtises. Mais bizarrement, cette explication avait du sens. Sinon, pourquoi je me retrouvais nez à nez avec cette fille ?

    Pendant que je tentais de mettre de l'ordre dans ces jacassements intérieurs, la fille me parla de nouveau. « Excuses moi, j'ai du te paraitre un peu froide tout à l'heure mais la situation était plutôt... inattendue. » Je fronçai les sourcils. Elle ne m'avait pas vraiment paru froide. Un peu... curieuse, ça oui. Je l'étais moi aussi, de toute façon. Elle me semblait différente de moi. Il y avait une petite chose dans ses yeux qui me le faisait comprendre... « T'inquiète. C'est assez... bizarre, pour moi aussi. Peut-être plus que toi si ça se trouve... », je lui réponds avec un sourire, en rajoutant en passant un petit éclat de rire nerveux et en baissant les yeux, tout de même gênée de m'être laisser aller. C'était tout de même une inconnue, il fallait l'admettre. Même si, étrangement, je commençais à me relaxer un tout petit peu, et, encore plus étrangement, je me sentais en confiance avec elle. Elle me semblait quand même de moins en moins inconnue. Et puis, je n'avais pas eu de conversation avec un être humain depuis presque deux jours... Je lui demandai donc des explications, en lui montrant mon bracelet. « Écoute, peut-être tu es plus informée que moi sur ce qui se passe... Je n'y comprends rien... Je reconnais plus New York ! ». J'inspirai un grand coup en baissant de nouveau les yeux. J'avais une boule dans le ventre, qui me faisait sentir toute petite et perdue... Je lance un petit coup d'oeil à la fille devant moi, timidement, en me surprenant encore une fois de notre ressemblance. Peut-être qu'elle aurait pu m'aider, qui sait... ?


Dernière édition par β Kennedy N. De Mansfield le Lun 14 Mar - 12:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Depuis, plus rien ne fut pareil... (α Kennedy)   Depuis, plus rien ne fut pareil... (α Kennedy) EmptySam 12 Mar - 13:14


    Je ne faisais plus attention aux gens autour de nous, tout ce qui comptait, c'était moi et cette fille en face de moi qui était... Qui devait être moi. Mais une autre moi. Je ne pouvais pas détourner mon regard de cette fille qui avait l'air d'une gamine apeurée, complètement perdue. Je voyais bien qu'elle ne savait ni quoi dire, ni quoi faire, ni même où aller. A son poignet j'avisais un bracelet noir. Les journaux télévisés, radio, toute la presse ne parlait plus que de ça. L'arrivée de ceux qu'on appelait les Doppelgänger, ces habitants de l'univers bêta qui avaient débarqué dans notre univers suite à une expérience, de toute évidence un peu raté. On disait qu'ils avaient -normalement- tous une sorte de bracelet noir au poignet qui devrait permettre à la population de les identifier. Selon moi cette méthode avait ses bons côtés, mais surtout ses mauvais, en encourageant la ségrégation de ces gens qui était surement bien plus apeurés que nous l'étions. Et le visage fatigué et inquiet de cette fille ne fit que me confirmer que j'avais raison. Quand je lui dis qu'elle était Kennedy de Mansfield, elle me regarda avec des grands yeux. « Heu, oui... Comment tu le sais ? Qui t'es, toi, en fait ? » Je lui adressais un sourire qui se voulait rassurant. Je voyais à sa tête qu'elle connaissait déjà la réponse à sa question. Je fouillais dans mon sac pour en sortir mon porte-monnaie rouge, l'ouvris d'un geste et sortis ma carte d'identité qui indiquée que j'étais, moi aussi, Kennedy Nox de Mansfield. Je tournais la carte vers elle. « Mais je pense que tu t'en doutais... » Je le vis tripoter nerveusement son bracelet noir qui permettait au gouvernement de savoir où elle se trouvait à tout moment. En cas de problème...

    Elle me sourit mais semblait gênée devant moi, et je ne pouvait que la comprendre, on voyait bien qu'elle ne comprenait plus rien au monde qui l'entourait. « Écoute, peut-être tu es plus informée que moi sur ce qui se passe... Je n'y comprends rien... Je reconnais plus New York ! » De toute évidence, les informations qui nous avait été transmises par les journaux via les médias ne leur avait pas été données. On n'avait sans doute pas juger utile de les informer de ce qui venait de se passer pour eux, alors que c'était NOTRE faute. Du moins celle de NOS scientifiques, qui n'avaient pas pu s'empêcher de tenter quelques choses, plutôt que de laisser Mère Nature tranquille. Je lui lançais un regard hésitant. Un peu plus loin, je vis un kiosque à journaux. « Viens voir... » Je l'entrainais vers le kiosque, me saisis du New York Times, payais à la femme qui nous regardait d'un sale oeil et entrainais... Kennedy, un peu plus loin. Je dépliais le Times d'un geste de la main. Les gros titres ne changeaient pas, toujours des phrases chocs à propos des nouveaux arrivant, les bêtas. Je choisis soigneusement mes mots « Je vais avoir l'air d'une dingue, mais c'est pas grave... Apparemment... une expérience ratée par des scientifiques a entrainé une "rencontre" entre deux univers. L'univers Alpha -ici- et l'univers bêta -donc chez toi. Et à la suite de cette rencontre, les habitants du deuxième univers ont débarqué bien involontairement, dans le premier. Peu à peu, les gens découvrent leur doppelgänger, leur double. Je sais, ça à l'air complètement fou mais tu es la preuve vivante que cette folie est la vérité...» Je tentais de sourire mais j'avais du mal à avoir l'air normal. Cette fille venait d'apprendre qu'elle était désormais dans un monde qu'elle ne connaissait pas, qu'elle avait perdu tout ses repères, sa famille et ses amis. Je ne sais pas comment j'aurais réagi à sa place... « Si tu veux jeter un coup d'oeil au New York Times... Mais fais attention, tout ce que tu lis ici n'est pas forcément objectif. » Elle avait l'air frigorifiée. D'après les annonces, l'incident s'était produit il y a trois jours. Où vivait-elle donc ? Quelque chose me dit que la réponse ne me plairait pas. « On devrait peut-être aller boire quelque chose dans une café, pour se réchauffer un peu... » Je ne parvenais pas à la quitter des yeux. Cette fille était donc moi, un autre moi, une partie de moi. Je ne pouvais m'empêcher de me poser des questions sur sa vie. J'avais beaucoup souffert durant certaine période de ma vie : la prise d'otage, puis ma relation avec Lukaël... Avait-elle vécu les mêmes choses ? J'espérais que non, mais je sentais que ce n'était peut-être pas le bon moment de les poser.
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MessageSujet: Re: Depuis, plus rien ne fut pareil... (α Kennedy)   Depuis, plus rien ne fut pareil... (α Kennedy) EmptyLun 14 Mar - 12:26

    Vu que je lui avais demandé son prénom, elle sortit sa carte d'identité et me la tendit : Kennedy Nox De Manfield. Née à New York, le 26 septembre 1991, et tous les autres détails sur sa personne qui étaient exactement identiques aux miens. Même la photo était la même que celle sur ma carte d'identité... En voyant mon air défait, elle me sourit d'un air gentil qui me rassura un peu, en ajoutant « Mais je pense que tu t'en doutais... ». Je me forçai de lui sourire en retour. Effectivement, je m'en doutais, mais j'avais du mal à l'admettre, tellement l'idée était incroyable. Quand je lui dis que je ne comprenais pas ce qui se passait, la fille... Kennedy, sembla un peu gênée. Elle avait l'air de savoir les réponses aux questions que je me posais, et cela me remplit d'un espoir un peu malsain lorsqu'elle se regarda autour, repéra un kiosque à journaux et m'y entraîna. Je me laissais emporter, docile, mais, lorsqu'elle s'empara du New York Times et le paya, je fus envahie par la panique ; je sentais en moi un sentiment d'alerte, et, bizarrement, je savais que ce qu'elle allait me montrer allait plus ou moins changer ma vie. Finalement, je n'avais plus vraiment envie qu'elle me renseigne sur ce qui se passait... Mais il était trop tard, elle dépliait déjà le magazine, toujours en me fixant, et me montra les gros titres.

    Elle m'expliqua tout. Cette histoire de mondes qui se rencontrent à cause de scientifiques du leur, de monde ; et l'apparition des Doppelgänger, des gens comme moi. Je me sentiais nauséeuse, d'un coup ; cela n'avait rien à voir avec une sensation physique, c'était purement mental. Tout venait de s'écrouler sur ma pauvre tête... Je me rendis compte que mon hypothèse débile que j'avais émit quelques minutes auparavant n'était pas si bête que ça, finalement. J'avais effectivement changé de monde, et pourtant... Tout semblait pareil, du moins en apparence. Je réalisai que j'avais arrêté de respirer lorsque ma tête commença à tourner, et je tâchai de respirer profondément. Je levai mes yeux vers elle. Mon double. Une pensée me traversa l'esprit : et si elle avait vécu d'autres choses que moi ? Si elle avait fait d'autres choix ? C'était peut-être ces choses qui la rendait si différente que moi... Car je voyais bien une différence, dans ses yeux. Mais je tâchai de placer ces questions dans un angle de ma tête, pour les lui les poser plus tard. Je sentais que ce n'était pas vraiment le bon moment. Elle me proposa de lire l'article à propos de tout ce qui se passait, mais je refusai d'un mouvement de tête. Je n'étais pas encore prête... Et ma salive avait disparu de ma bouche ; je n'étais pas vraiment en état de parler. Elle essaya d'être gentille, elle comprenait. « On devrait peut-être aller boire quelque chose dans une café, pour se réchauffer un peu... » Je lui souris, reconnaissante qu'elle m'ait posé cette question. Je gelais, bien que je portais mon gros sweat-shirt bleu préféré qui d'habitude me tenais chaud. Je jetai en passant un coup d'oeil à sa jupe et ses talons, en me demandant comment elle faisait pour ne pas avoir froid. Je me sentais de plus en plus en confiance avec elle. Je croyais en ce qu'elle me racontait, elle semblait vraiment désolée pour ce qui s'était passé à cause des scientifiques de son monde. Pourtant, je n'étais pas du genre à accorder aveuglément ma confiance à n'importe qui... Peut-être était-ce simplement dû à son apparence, car je n'avais aucune idée de ce qu'elle cachait à l'intérieur d'elle même. Mais en tout cas, je comprenais enfin ce qui se passait, et même si ce n'était pas facile à admettre et à accepter, cela m'enlevait un peu de la peur que j'éprouvais. Et j'étais finalement bien contente d'avoir croisé cette Kennedy...
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